Retour sur la 6ème rencontre GE-EN-VIE

Le 23 janvier 2024, une centaine de personnes se sont réunies au Musée d’ethnographie de Genève pour parler de la « gestion des biens communs », à l’occasion de la 6ème rencontre GE-EN-VIE. Dix intervenants de l’État de Genève, d’HEPIA, de l’UNIGE ainsi que des orateurs externes à ces institutions ont apporté leur expérience et leur point de vue sur ce thème passionnant. Si vous avez manqué cet événement, ou si vous souhaitez revenir sur les interventions, découvrez ci-dessous les résumés ainsi que les liens vers les vidéos et diapositives des présentations.

 

Introduction d’Anthony Lehmann

Dans son discours d’ouverture, Anthony Lehmann a rappelé les objectifs de GE-EN-VIE :  favoriser la collaboration entre les services de l’État et les laboratoires de l’Université et d’HEPIA, sur les thématiques liées à l’Environnement (Climat, Eau, Energie, Biodiversité, Urbanisme…). Il a relevé que le choix du thème de cette année, axé sur la gestion des biens communs, était particulièrement propice à la création de liens. Au nom de GE-EN-VIE, il a tout particulièrement remercié la Ville de Genève pour la mise à disposition de ce bel écrin pour cette rencontre au sein du MEG.

 

Bien commun, environnement et bien être.

Géraldine Pflieger, professeure et directrice de l’Institut des Sciences de l’Environnement à l’Université de Genève, a initié la rencontre en présentant quatre perspectives sur la notion de communs : Le partage de ressources naturelles, les communs par la propriété et le droit, les communs par la gouvernance et les communs par la valorisation des ressources.

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Rhône : objet ou sujet en commun ?

Gilles Mulhauser, directeur général de l’Office cantonal de l’eau à l’État de Genève, dans un exposé plein de poésie, a posé trois questions concernant le Rhône en tant que commun : 1) Le Rhône n’est-il (devenu) plus qu’un objet commun aujourd’hui ? 2) Le Rhône peut-il (re) devenir un sujet pour tous (bien commun) ? 3) Est-il envisageable/praticable de faire du Rhône un Commun ?

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Communs et économie de la contribution : quel intérêt pour les collectivités publiques ?

Michael Meier, attaché aux affaires internationales à l’État de Genève, a abordé les communs dans le cadre de la démarche de prospective cantonale Genève 2050, qui vise à explorer les futurs souhaitables pour Genève. Il a notamment abordé les communs comme une réponse aux enjeux contemporains, en tant que troisième voie entre la propriété privée et publique.

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La modernité des modèles ancestraux : repenser les territoires et la cohésion sociale avec les communs fonciers

Julia Ambrosio, pour le compte de la Chaire Valcom à l’Université Savoie Mont-Blanc, a montré que les communs fonciers, bien établis au moyen-âge puis délaissés au moment de la révolution avec la notion de propriété privée exclusive, pourraient s’avérer un modèle utile pour répondre aux défis modernes de nos territoires.

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Domaine Rigot : comm’un parc

Tiphaine Bussy, architecte paysagiste cheffe de projet à l’Office cantonal de l’agriculture et de la nature à l’État de Genève, a présenté un projet pilote d’expérimentation des communs sur le Domaine Rigot, situé sous la place des Nations. Le modèle des communs urbains végétalisés pourrait permettre de redonner une valeur à ce lieu historique et paysager, qui a progressivement été réduit et « malmené » depuis les années trente.

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Projet ECSCo : Évaluation collective et sensible des communs de Rigot ; Vers une gestion durable et inclusive des communs urbains vivants.

Continuant sur le thème du Domaine Rigot, Laurence Crémel, professeure à HEPIA, a enchainé en présentant le projet interdisciplinaire ECSO, qui vise à évaluer de manière collective les communs urbains et vivants de Rigot. La démarche présentée a la particularité de partir du bas, des besoins de chacun pour exister, avec une co-construction par étapes, dans une dynamique d’équipe.

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Coopérative, communs et quartiers

Benoît Molineaux, représentant de la Coopérative équilibre, établie dans plusieurs quartiers de Genève, a présenté un exemple concret d’une gestion en commun de bâtiments d’habitation. Ici, les habitants sont impliqués depuis l’établissement des plans qui intègrent des espaces communs autogérés par les habitants. Ces coopératives d’habitation, encore bien minoritaires sur le territoire genevois, s’engagent également pour développer des quartiers modèles en mutualisant biens et services dans le but de pouvoir vivre dans les limites planétaires.

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Projet Nexus Climat-Eau-Agriculture-Ecosystèmes

Anthony Lehmann et Alexander Folz de l’Institut des Sciences de l’environnement de l’UNIGE ont présenté un projet d’évaluation du métabolisme et des indicateurs du Grand Genève, en collaboration avec différents services de l’État. Alexander Folz a en particulier présenté le cas de la sécurité alimentaire dans l’agglomération genevoise. Cette approche permet notamment d’évaluer la faisabilité de politiques publiques, révélant par exemple les tensions entre les souhaits d’une agriculture locale bas carbone, et la protection de la biodiversité sur un même territoire.

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Prendre en compte les divergences idéologiques à propos de la conservation de la nature: quelques pistes explorées avec les futurs praticiens

Ian Florin, chargé de cours à HEPIA et à l’UNIGE, a conclu la rencontre en évoquant un cours de sciences sociales proposé aux étudiants en gestion de la nature d’HEPIA. Cet enseignement traite des aspects idéologiques de la préservation de l’environnement et répond à un besoin concret : si l’idée de préserver l’environnement est consensuelle, les moyens pour y arriver sont souvent sujets à controverses parmi les gestionnaires eux-mêmes. Il parait donc primordial d’outiller les futurs professionnels afin qu’ils puissent identifier et prendre en compte ces désaccords.

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 Questionnaire concernant la prochaine rencontre GE-EN-VIE

Afin de d’adapter au mieux la prochaine rencontre GE-EN-VIE à vos souhaits et vos besoins, vous vous serions reconnaissants de prendre quelques minutes pour remplir notre questionnaire.

Projets GE-EN-VIE à partager

Si vous avez des projets à partager avec le réseau GE-EN-VIE, n’hésitez pas contacter Alexander Folz (projets impliquant l’UNIGE) ou Laurent Huber (projets impliquant l’HEPIA), afin que nous puissons les publier sur la page https://projets.ge-en-vie.ch.

Timothée Brütsch