Une structure non conventionnelle pour faciliter la coopération entre les hautes écoles et les pouvoirs publics

Une récente publication de la revue Ecosystem Services décrit GE-21, une structure non conventionnelle composée de chercheurs, d’experts et de techniciens de l’État de Genève travaillant sur la biodiversité. Ce groupe a développé une sorte d’expérience sociale qui a permis aux résultats de projets inter- et transdisciplinaires d’être intégrés immédiatement dans le Plan Biodiversité 2020-2023, adopté par l’État de Genève en 2020.

Cette publication décrit cinq principes nécessaires pour garantir le fonctionnement et l’impact d’une "boundary organization": 

1. Les projets proposent des solutions opportunes, pertinentes et nouvelles pour combler les besoins exprimés par les services de l’État. 

2. Il existe un soutien institutionnel à la recherche interdisciplinaire appliquée. 

3. Un «espace d’échanges sécurisé» est mis à disposition (ou créé) pour exprimer des idées et développer des relations étroites au fil du temps. 

4. Les informations sur le territoire sont disponibles, à savoir des données spatiales de haute qualité à une échelle pertinente et pouvant être traitées scientifiquement.

5.  Des ressources sont dédiées à la communication.

 

Des nouvelles interfaces à créer

Dans le contexte pandémique actuel, les interfaces entre les hautes-écoles et les pouvoirs publics se sont rapidement développées. Comme le relevait récemment Yves Flückiger, recteur de l’Université de Genève, «Au cours des derniers mois, la communauté scientifique s’est mobilisée de manière absolument remarquable, en Suisse comme ailleurs. Les gouvernements se sont tournés vers leurs communautés universitaires pour bénéficier de leur expertise. Dans leurs décisions, les autorités ont pris en compte les recommandations formulées par les chercheuses et chercheurs dans un large éventail de domaines.»

Cette mobilisation académique des haute-écoles au service de la cité doit encore se développer pour répondre à deux urgences indissociables: «Climat» et «Biodiversité». C’est précisément la vocation du réseau GE-EN-VIE. 

Lien vers l’article (en anglais)

Mirko Saam